Les bombardements d’artillerie des Forces paramilitaires de soutien rapide soudanaises ont frappé une mosquée et d’autres bâtiments civils dans la capitale du pays, Khartoum, tuant 10 personnes mardi.
Un comité de résistance local a déclaré que « 10 civils ont été tués et 11 blessés dans les bombardements d’artillerie des forces de soutien rapide dans le quartier d’Al Samrab », de l’autre côté du Nil Bleu, au nord du centre de Khartoum.
Il s’agit du dernier incident au cours duquel plusieurs civils ont été tués à Khartoum au cours de près de six mois de guerre entre le chef de l’armée soudanaise, le général Abdel Fattah Al Burhan, et son ancien adjoint, le général RSF, le général Mohamed Dagalo.
Le comité est l’un des nombreux groupes qui organisaient des manifestations en faveur de la démocratie et qui apportent désormais leur aide pendant la guerre.
« Quelques obus sont tombés sur une mosquée, un centre de santé et des maisons de citoyens », a rapporté l’AFP, citant le comité de la ville orientale de Port-Soudan.
Le 12 septembre, une source médicale avait indiqué à l’AFP que « 17 civils avaient été tués » par des paramilitaires dans le nord de Khartoum, où des témoins faisaient état de bombardements de RSF.
Ces décès sont survenus deux jours après qu’au moins 51 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées lors de frappes aériennes sur un marché du sud de Khartoum, selon le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Turk.
Les pires violences se sont concentrées à Khartoum et dans la région occidentale du Darfour, mais le Nord Kordofan – carrefour entre la capitale et le Darfour – a également été le théâtre de combats.
Environ 7 500 personnes ont été tuées au Soudan depuis le début du conflit le 15 avril, selon une estimation prudente du projet Armed Conflict Location & Event Data.
Les combats ont déplacé environ 4,3 millions de personnes au Soudan, en plus d’environ 1,2 million d’autres qui ont fui les frontières, selon les chiffres de l’ONU.