Les troupes françaises commenceront à se retirer du Niger cette semaine, a annoncé Paris jeudi, après une dispute avec la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’État de juillet.
« Nous commencerons cette semaine notre opération de désengagement, en bon ordre, en toute sécurité et en coordination avec les Nigériens », a indiqué l’état-major militaire.
Cette annonce intervient une semaine après le retour de l’ambassadeur de France à Niamey sous la pression du régime.
Le président Emmanuel Macron a annoncé le 24 septembre que la France retirerait 1 400 soldats « d’ici la fin de l’année ».
Les forces françaises étaient au Niger dans le cadre d’une lutte plus large contre les extrémistes dans la région du Sahel qui comprend le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, la Gambie, la Guinée, la Mauritanie, le Mali, le Nigeria et le Sénégal.
Environ 400 personnes sont déployées aux côtés des troupes locales dans le nord-ouest du Niger, près de ses frontières avec le Burkina Faso et le Mali.
Appui aérien
La zone des « trois frontières » est connue comme un refuge pour le groupe État islamique.
Les soldats qui se retireraient de la zone auraient besoin d’un abri pour quitter leurs positions avancées exposées, a indiqué le quartier général militaire, avec éventuellement le soutien aérien d’une force plus importante basée sur une base aérienne à l’extérieur de la capitale Niamey.
Les troupes vivent dans l’incertitude depuis que la junte exige leur départ, avec des approvisionnements alimentaires irréguliers et des manifestations anti-françaises répétées devant la base de Niamey.
La France a renforcé sa présence au Niger après qu’un autre régime militaire putschiste au Mali a exigé le départ de ses forces, ajoutant des véhicules blindés et des hélicoptères aux drones et avions de combat déjà déployés.
Ses troupes devront désormais se retirer soit via le Bénin, au sud, en rupture avec la junte de Niamey, soit via le Tchad, à l’est, siège de l’état-major français sur le théâtre du Sahel.
Pour l’heure, Niamey interdit les vols français sur son territoire.