Le Forum économique et humanitaire Russie-Afrique, d'une durée de deux jours, a débuté jeudi 27 juillet à Saint-Pétersbourg. Dans le cadre du sommet, Vladimir Poutine prévoit de rencontrer personnellement les présidents des pays suivants : Égypte, Mozambique, Burundi, Zimbabwe, Ouganda, Érythrée, République centrafricaine, Libye, Cameroun, Sénégal, Afrique du Sud, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Mali et Congo. Le 28 juillet, le dictateur prononcera un discours dans lequel il parlera de la création d'un « nouvel ordre mondial » fondé sur « la multipolarité et l'égalité ».
Vladimir Poutine traîne les pieds. « Il a dû attendre assez longtemps le président égyptien »
Il s'avère qu'Abdel Fatah El-Sisi était en retard à la rencontre avec le dictateur. « Poutine a dû attendre assez longtemps le président égyptien », a écrit sur les réseaux sociaux Anton Herashchenko, conseiller du ministère ukrainien de l'Intérieur. « Ce n'est pas la première fois que des dirigeants étrangers font attendre Poutine pour leurs réunions », a-t-il ajouté. L'enregistrement publié par l'homme politique ukrainien montre Poutine se promenant dans le salon de Saint-Pétersbourg, où sont prévues des rencontres avec des chefs d'État africains. Impatient, il ajuste le stylo posé sur la table et lit les cartes de visite diplomatiques.
Vladimir Poutine a fait attendre le pape François, la défunte reine Elizabeth II de Grande-Bretagne et Angela Merkel. Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les rôles se sont inversés. La patience du dictateur a déjà été mise à l'épreuve, entre autres, par président du Kirghizistan Sadyr Japarov et de Turquie – Recep Tayyip Erdogan.
Une gifle pour Poutine ? Sur 54 pays africains, seuls 17 dirigeants
54 dirigeants de pays africains ont été invités au sommet. Seuls 17 présidents et 10 premiers ministres sont venus. Cinq pays ont refusé de participer. La moitié ont détaché des fonctionnaires de niveau inférieur : 17 pays sont représentés par des vice-premiers ministres et des ministres, et cinq par des ambassadeurs. Le Kremlin accuse l'Occident, et en particulier les États-Unis, d'être responsables de cette participation qui, selon Dmitri Peskov, a fait pression sur les dirigeants africains et les a ainsi empêchés de participer au forum.