Les forces de sécurité malgaches ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser un rassemblement organisé samedi par les partis d’opposition à l’approche des élections du mois prochain, blessant l’ancien président Marc Ravalomanana, selon un correspondant de l’AFP sur place.
Plusieurs candidats espérant vaincre le président sortant Andry Rajoelina avaient qualifié la marche pacifique d’Antananarivo contre ce qu’ils appellent un « coup d’État institutionnel » visant à le maintenir au pouvoir.
Lors d’une précédente marche dans la capitale lundi, les forces de sécurité avaient également tiré des gaz lacrymogènes contre les manifestants, la police affirmant avoir été contrainte d’intervenir pour rétablir l’ordre après cette manifestation non autorisée.
« Ils nous ont étouffés avec des gaz lacrymogènes », a déclaré à l’AFP l’un des candidats à la présidentielle, Jean Brunelle. « Nous étions en première ligne… et ils ont tiré comme ça, sans sommation. »
Ravalomanana, qui a été renversé lors d’un coup d’État par Rajoelina en 2009, a été blessé lorsque la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule de plusieurs centaines de personnes.
Hery Rajaonarimampianina, autre ancien président et leader de l’opposition, a déclaré à l’AFP que la marche avait été convoquée selon « la même philosophie (que celle de lundi), celle d’assurer le respect de la loi et de la démocratie de manière pacifique ».
Les électeurs de Madagascar, l’un des pays les plus pauvres au monde malgré de vastes ressources naturelles, se rendront aux urnes pour élire un président le 9 novembre.
L’Union européenne, les États-Unis et d’autres pays, dont la Grande-Bretagne et la France, ont déclaré qu’ils suivaient la préparation du vote avec la « plus grande vigilance ».