Le président sortant de Madagascar et candidat à sa réélection le 9 novembre, Andry Rajoelina, a dénoncé dimanche soir les agissements de 11 candidats de l’opposition qu’il accuse de « créer de toutes pièces » une nouvelle crise politique.
Les Malgaches se rendront aux urnes le 9 novembre pour choisir leur président et leurs gouverneurs. Le climat préélectoral s’est considérablement détérioré ces dernières semaines.
L’opposition malgache a dénoncé le 12 septembre « un coup d’Etat institutionnel » orchestré par le camp du président Rajoelina, après que le Premier ministre, proche du chef de l’Etat, se soit chargé d’assurer l’intérim pendant la période électorale.
« Certains candidats ne sont pas prêts. Ils demandent une transition », a déclaré M. Rajoelina, 49 ans, dans une allocution télévisée diffusée sur plusieurs chaînes dimanche soir.
« Il n’y a pas de crise à Madagascar. C’est une crise créée de toutes pièces. Si les candidats aimaient la patrie, ils n’agiraient pas ainsi à l’approche des élections. Ce ne sont pas 10 ou 11 personnes qui empêcheront la population de d’exercer leur droit de vote, a-t-il ajouté.
Treize candidats sont en lice pour l’élection présidentielle du 9 novembre, dont M. Rajoelina, 49 ans, arrivé au pouvoir en 2009 à la suite d’une mutinerie qui a évincé l’ancien président Marc Ravalomanan, également candidat à l’élection. de novembre.
Interdit de se présenter par la communauté internationale en 2013, Andry Rajoelina a été élu en 2018. « Il y a des gens qui veulent fomenter des troubles dans le pays », a-t-il prévenu dans son discours dimanche soir.
« Il y a des gens qui veulent incendier les infrastructures, y compris l’hôtel de ville. Nous n’acceptons pas cela. J’appelle la population à protéger les biens communs et à ne pas accepter les troubles que les gens veulent fomenter dans le pays », a-t-il déclaré.
Onze des 13 candidats à la présidentielle ont appelé à un rassemblement public – « pour faire entendre nos voix » – lundi matin sur la place du 13 Mai à Antananarivo, connue pour avoir été le théâtre de toutes les manifestations politiques dans la Grande île de l’Océan Indien. .
C’est sur cette place qu’en 2009, M. Rajoelina, alors maire de la capitale, avait multiplié les rassemblements hebdomadaires contre le pouvoir de M. Ravalomanana, ce qui avait entraîné une mutinerie et le départ de ce dernier.