À Madagascar, les partisans d’une coalition composée de 11 candidats de l’opposition à l’élection présidentielle se sont rassemblés pour manifester à Antananarivo, tandis que les partisans du président sortant et candidat Andry Rajoelina se sont rassemblés pour lui montrer leur soutien.
« Nous sommes là pour soutenir le candidat Rajoelina, qui est le numéro 3. Je le soutiens parce qu’il a construit beaucoup d’infrastructures. Et en plus, ils se soucient des jeunes et des plus défavorisés. »
L’opposition malgache, qui proteste depuis plus de deux semaines contre ce qu’elle a qualifié de coup d’État institutionnel à l’approche de l’élection présidentielle du mois prochain, s’est engagée à maintenir la pression dans les rues. La Haute Cour constitutionnelle avait rejeté trois recours demandant l’invalidation de la candidature de Rajoelina au motif qu’il n’avait pas la nationalité malgache, qui, selon des informations parues en juin, était devenu citoyen français naturalisé en 2014.
« Nous demandons que les élections soient organisées de manière saine, équitable et transparente, acceptée par tous, avec une commission électorale nationale indépendante (CENI), une nouvelle CENI, un changement de gouvernement et un nouveau tribunal électoral spécial. »
« Premièrement, nous n’acceptons pas que notre pays soit dirigé par des étrangers. Deuxièmement, ils doivent changer la Commission électorale nationale indépendante et la Haute Cour constitutionnelle. Et enfin, ils doivent reporter les élections. »
La Haute Cour constitutionnelle a ordonné jeudi le report du premier tour, initialement prévu le 9 novembre, au 16 novembre après qu’un candidat ait été blessé au visage. Le second tour est prévu le 20 décembre.