Le président malgache veut relever les défis du développement alors qu’il cherche à être réélu

Le président sortant de Madagascar, Andry Rajoelina, est confronté à un chemin mouvementé vers sa réélection alors que les protestations et les contestations judiciaires secouent le paysage politique. Rajoelina, qui détient le pouvoir depuis des années, se prépare pour les prochaines élections du 16 novembre, déterminé à poursuivre son mandat. Malgré une histoire de hauts et de bas, il reste déterminé dans sa quête de réélection.

Rajoelina, qui a gagné ce surnom « le disc-jockey » en raison de sa popularité pour l’organisation de partis au cours de sa jeunesse, il est arrivé au pouvoir pour la première fois en 2009 grâce à un coup d’État. Cependant, il a ensuite sauté les élections suivantes, pour faire un retour triomphal en 2018. Son parcours politique a été loin d’être conventionnel, marqué par la controverse et la résilience.

Dans une récente déclaration, Rajoelina a souligné les efforts de son administration pour relever les défis de développement de Madagascar. Il a déclaré : « J’ai tout fait pour rattraper le retard de développement de Madagascar, nous avons construit et développé les infrastructures proches de la population dont la population a besoin ». Mettant en valeur les réalisations dans les écoles, les routes et les hôpitaux, il se positionne comme un « président constructeur » dans un pays aux prises avec des déficiences infrastructurelles et économiques.

Rajoelina a néanmoins reconnu les défis importants qui l’attendaient. Selon ses mots, « Maintenant, les défis sont énormes, il reste donc encore beaucoup de choses à faire, y compris la création d’emplois, l’intégration des jeunes et tout ce qui concerne les filets de sécurité sociale, autant de défis que je devrai relever dans les prochaines années. années. » Ces défis soulignent les problèmes urgents auxquels Madagascar est confronté alors qu’il cherche à améliorer la vie de ses citoyens.

La candidature de Rajoelina à la réélection n’a pas été sans controverse. En juin, des informations ont révélé qu’il avait acquis la nationalité française en 2014, ce qui a conduit à des appels à sa disqualification de la course à la présidentielle. Selon les lois locales, l’acquisition d’une nationalité étrangère entraînerait la perte de la nationalité malgache et rendrait le candidat inéligible à la direction du pays. Bien qu’il ait fait l’objet de critiques et de moqueries, Rajoelina a expliqué qu’il avait obtenu la nationalité française pour faciliter l’éducation de ses enfants à l’étranger, établissant des parallèles avec d’éminentes personnalités internationales possédant la double nationalité.

En septembre, la plus haute juridiction de Madagascar a rejeté les recours visant à invalider la candidature de Rajoelina, clôturant ainsi le chapitre de la controverse. Cette décision a toutefois suscité l’indignation de l’opposition. Depuis plus d’un mois, 11 des 12 adversaires de Rajoelina ont organisé des manifestations presque quotidiennes à Antananarivo, alléguant un « coup d’État institutionnel » en faveur du président sortant.

Rajoelina, inébranlable face aux protestations, a réorienté sa campagne électorale hors de la capitale, mettant en avant les réalisations de son gouvernement. Il a réitéré son engagement à relever les défis de développement de Madagascar et a souligné sa volonté de diriger la nation.

À l’approche des élections à Madagascar, Andry Rajoelina reste une figure marquante du paysage politique du pays, faisant preuve de résilience et de détermination face aux défis et aux controverses. Qu’il soit réélu ou non, son influence sur la politique nationale est indéniable et il reste un acteur clé sur la scène politique malgache.