Des dizaines de soldats nigériens tués par des extrémistes présumés

Vingt-neuf soldats ont été tués dans l’ouest du Niger dans une attaque menée par des extrémistes présumés, a annoncé lundi soir le ministère de la Défense.

Les soldats ont été attaqués à l’aide « d’engins explosifs improvisés et de véhicules kamikazes par plus d’une centaine de terroristes », a indiqué le ministère.

Deux soldats ont été grièvement blessés et « plusieurs dizaines de terroristes » ont également été tués.

Les autorités ont déclaré un deuil national de trois jours pour les soldats.

L’attaque a eu lieu près de la frontière avec le Mali, lors d’opérations militaires visant à « neutraliser la menace » posée par l’Etat islamique dans la région.

« Les communications des terroristes, contraints de se retirer, ont été interceptées », a indiqué le ministère.

Les attaquants « ont bénéficié d’une expertise extérieure », précise-t-il.

Une insurrection extrémiste ravage la région africaine du Sahel depuis plus d’une décennie, éclatant dans le nord du Mali en 2012 avant de s’étendre au Niger et au Burkina Faso voisins en 2015.

La zone des « trois frontières » entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso est souvent le théâtre d’attaques de militants affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda.

La violence a déclenché des prises de pouvoir militaires dans les trois pays, le Niger étant le dernier à être tombé suite à un coup d’État le 26 juillet qui a renversé Mohamed Bazoum, son président démocratiquement élu.

Douze soldats nigériens sont morts la semaine dernière lorsque leur convoi a été attaqué par des militants près de la ville de Kandadji, dans le nord du pays, a déclaré le général Salifou Mody, ministre de la Défense du Niger.

En août, au moins 17 soldats nigériens ont été tués et 20 autres blessés lors d’une attaque menée par des extrémistes présumés près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso.