Un immeuble de 18 étages dans le centre de Khartoum a été ravagé par les flammes dimanche alors que les combats s’intensifiaient entre l’armée et un groupe paramilitaire rival dans la capitale soudanaise.
Des images publiées en ligne montraient la tour de la Greater Nile Petroleum Oil Company en feu alors que les combats se concentraient sur le quartier général des forces armées au cœur de Khartoum, avec des combattants des Forces de soutien rapide (RSF) tentant de s’emparer de la partie du complexe tentaculaire qui reste sous contrôle. contrôle de l’armée.
Deux autres tours clés – des bâtiments du district d’Al Mugran à Khartoum appartenant au ministère de la Justice et à l’autorité nationale chargée des mesures – ont également été détruites par le feu lors des combats qui se poursuivaient dimanche après-midi.
Des combats se déroulaient près de l’endroit où le chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al Burhan, était bloqué pendant environ quatre mois avant de pouvoir s’éclipser le mois dernier et quitter la capitale. Depuis, il est basé à Port-Soudan, ville de la mer Rouge, et s’est récemment rendu en Égypte, au Qatar, en Érythrée, au Soudan du Sud et en Ouganda.
L’ancien adjoint et allié du général Al Burhan, le commandant de RSF, le général Mohamed Dagalo, a menacé la semaine dernière de marcher sur Port-Soudan. Il a affirmé que ses combattants contrôlaient presque totalement toute la capitale située au bord du Nil et a contesté la légitimité du chef de l’armée en tant que dirigeant du pays.
On ne sait pas exactement comment ils ont pris feu, mais les combats autour du quartier général des forces armées voisines ont impliqué des bombardements d’artillerie et des frappes aériennes. Ni l’armée ni les RSF n’ont eu de nouvelles concernant ces incendies.
Les combats au Soudan se résument à une lutte pour la suprématie politique et militaire entre le général Al Burhan et le général Dagalo, qui ont organisé en 2021 un coup d’État militaire conjoint qui a renversé le gouvernement dirigé par des civils, faisant dérailler la transition démocratique du Soudan et plongeant la vaste nation afro-arabe. dans une crise politique et sécuritaire.
Le conflit a créé une crise humanitaire massive, forçant plus de cinq millions des 48 millions d’habitants du Soudan à fuir leurs foyers. Plus d’un million d’entre eux ont cherché refuge dans les pays voisins.
Il n’existe pas d’estimation fiable du nombre de personnes tuées jusqu’à présent, mais on estime généralement qu’il se chiffre en milliers.