Madagascar : lente relance du tourisme post covid-19

Avec la réouverture des frontières en avril 2022, après deux ans d’isolement du reste du monde, le tourisme à Madagascar reprend lentement mais sûrement de l’élan.

Malgré un attrait indéniable pour Madagascar en tant que destination, réputée pour sa biodiversité unique en son genre, ses plages paradisiaques et sa météo favorable, l’île n’a accueilli que 106 000 touristes entre janvier et novembre 2022, soit trois fois moins qu’avant la pandémie.

Les raisons de cette lente reprise s’expliquent par un manque de services et la flambée des prix des billets d’avion selon la Confédération du tourisme de Madagascar.

Les acteurs du secteur espèrent que la lente reprise incitera l’Etat à apporter des améliorations significatives aux transports intérieurs. Le manque de vols intérieurs et les routes de plus en plus vétustes rendent l’accès à certains sites très difficile, c’est notamment le cas de Morondava et sa majestueuse Allée des Baobabs, à l’ouest du pays.

Le ministère du Tourisme table sur une arrivée de 300 000 visiteurs en 2023.

Madagascar s’est vu décerner le titre de « Principale destination verte de l’océan Indien 2022 » par les World Travel Awards lors de sa 29ème édition.

Écotourisme et tourisme communautaire

La pandémie de covid-19 a énormément affecté le tourisme à Madagascar.

En quelques chiffres, le secteur du tourisme est menacé : 44 000 emplois directs et 300 000 emplois indirects selon un rapport du Plan d’urgence multisectoriel de Madagascar publié par la primauté en juillet 2020.

Pour relancer le tourisme, les associations, agences de voyage, parcs… misent sur le tourisme de proximité, mettant l’écotourisme et le tourisme communautaire au cœur de leurs initiatives.

Bien que le tourisme communautaire soit en vogue depuis un certain temps sur l’île, il constitue désormais une étape cruciale vers la relance du secteur.

Comme il est généralement admis que pour être durables, les activités touristiques doivent contribuer à l’autonomisation des communautés locales par leur participation active à la prise de décision et au processus de développement, cette forme de tourisme vise à préserver le patrimoine naturel, culturel et social et pour assurer la pérennité de la diversité biologique et pas seulement comme une approche écologique. Cela implique également la participation des touristes et des visiteurs à des actions éducatives pour sauvegarder la biodiversité unique de l’île.

Selon le site d’écotourisme communautaire de Morondava, « Kivalo Soa Honko »pour que toute reprise soit possible, des renforts matériels tels que l’approvisionnement en eau et les transports en commun sont absolument nécessaires.