Madagascar : le président de la Chambre basse du Parlement demande la suspension de l’élection présidentielle du 16 novembre

Le président de la chambre basse du parlement de Madagascar a appelé jeudi 9 novembre à la suspension des élections présidentielles du 16 novembre.

Le groupe de médiation dirigé par le responsable a conclu que la situation actuelle dans le pays ne permettait pas un vote libre et crédible.

Le groupe comprenant l’organisation regroupant les quatre plus grandes églises chrétiennes de Madagascar s’est exprimé devant la presse à Antananarivo.

« Le processus électoral doit être conforme aux normes internationales », a déclaré la présidente de la Chambre basse, Christine Razanamahasoa.

« Ce n’est pas le cas actuellement pour l’élection que nous essayons d’organiser le 16 novembre. Nous demandons avec force la suspension du processus électoral. »

Elle a expliqué qu’il s’agissait d’assurer « la paix » et « l’harmonie » dans le pays, où les tensions politiques sont vives à l’approche du vote, déjà reporté d’une semaine.

Le groupe a également recommandé la suspension de la campagne électorale et

Jeudi matin, une soixantaine d’organisations de la société civile et de syndicats malgaches ont appelé à « l’annulation » du premier tour, mettant en garde contre une « crise encore plus grave » si les élections devaient avoir lieu.

Onze des treize candidats de l’opposition ont mené des manifestations quasi quotidiennes et non autorisées à Antananarivo depuis plus d’un mois, pour protester contre ce qu’ils ont qualifié de « coup d’État institutionnel » qui favorise le président sortant.

De nombreuses personnes ont été blessées mercredi alors que la police dispersait une nouvelle manifestation.

Plus tôt cette semaine, un candidat à la présidentielle a été arrêté lors d’un autre rassemblement.

Les lois malgaches ne prévoient pas la « suspension » d’un vote. Une telle décision nécessiterait l’approbation du gouvernement.

Une porte-parole du président sortant a qualifié cette demande d' »idée tirée par les cheveux ».

Les électeurs malgaches devaient initialement se rendre aux urnes le 9 novembre, mais le plus haut tribunal a ordonné en octobre le report des élections après qu’un autre candidat à la présidentielle ait été blessé lors d’une manifestation.

La date d’un éventuel second tour, le 20 décembre, est restée inchangée.