Le gouvernement malgache a appelé mardi les électeurs à se rendre aux urnes en novembre et décembre pour réélire l’actuel président Andry Rajoelina ou choisir un successeur.
« Selon la loi en vigueur à Madagascar, nous allons organiser des élections cette année. Le chef du gouvernement appelle donc les électeurs aux urnes » le 9 novembre pour le premier tour de l’élection présidentielle, « et le 20 décembre pour le deuxième tour, s’il y en a un », a précisé la Primature dans un communiqué.
Cette annonce ne fait qu’entériner la proposition de date avancée par la Commission électorale nationale indépendante.
Le Premier ministre Christian Ntsay a profité de ce communiqué pour appeler au « calme et au respect mutuel » dans le processus électoral.
La situation dans cet État insulaire de l’océan Indien est tendue, notamment en raison de la controverse entourant la double nationalité franco-malgache du président Andry Rajoelina.
Naturalisé français en catimini en 2014, Andry Rajoelina perdrait sa nationalité malgache, conformément au code de la nationalité malgache. Sans sa nationalité malgache, il ne pourra pas diriger le pays ni se présenter aux élections. Mais cette version des faits est vigoureusement contestée par le parti présidentiel TGV.
Dans l’opposition, seul l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana, renversé par un coup d’Etat en 2008 par Andry Rajoelina, a officiellement annoncé sa candidature à la présidence du pays.
Le 6 juin, la France et l’Union européenne, via leurs ambassadeurs, avaient déjà annoncé une promesse d’aide financière, à hauteur d’un million d’euros chacune, pour la tenue de cette élection.