La marine indienne libère un bateau de pêche iranien détourné par des pirates au large des côtes somaliennes

La marine indienne a déclaré avoir libéré un bateau de pêche iranien détourné par des pirates au large des côtes somaliennes lors de la dernière attaque contre des navires dans la région.

L’INS Sumitra indien a « rapidement répondu » à un appel de détresse après qu’un bateau de pêche nommé Iman ait été arraisonné par des pirates et que l’équipage ait été pris en otage, a indiqué la marine indienne dans un communiqué.

L’INS Sumitra a intercepté le navire et « contraint les pirates » à libérer les 17 membres d’équipage et le bateau en toute sécurité. Un représentant de la marine n’a pas donné plus de détails lorsqu’il a été contacté au sujet de l’incident.

« Le navire de la marine indienne Sumitra, en mission anti-piraterie le long de la côte est de la Somalie et du golfe d’Aden, a répondu à un message de détresse concernant le détournement du navire de pêche Iman battant pavillon iranien », a indiqué la marine dans un communiqué.

Le bateau a ensuite été « désinfecté » – en référence au processus de recherche et de sécurisation d’un navire – et relâché, a indiqué la marine.

Le même jour, les forces de la marine seychelloise ont libéré un navire sri-lankais « détourné par des pirates armés somaliens » dans l’océan Indien, a annoncé lundi le bureau du président Wavel Ramkalawan. On ne sait pas si les deux tentatives de détournement étaient liées.

La petite nation insulaire des Seychelles a rejoint la coalition maritime dirigée par les États-Unis, l’Opération Prosperity Guardian, mise en place pour lutter contre les attaques contre les navires dans la mer Rouge par les Houthis du Yémen.

L’Inde n’est pas membre de l’initiative, mais sa marine a réagi à une multiplication des tentatives de détournement lancées par des pirates au large des côtes somaliennes.

L’augmentation des attaques fait suite à un prétendu accord entre les pirates et Al Shabab, le groupe extrémiste fournissant une protection en échange d’une part de la rançon pour les navires capturés.

Le groupe n’a pas encore confirmé l’accord, mais la région a connu une résurgence des attaques de piraterie ces derniers mois.

Samedi, des pirates somaliens présumés ont arraisonné et détourné le chalutier sri-lankais Lorenzo Putha-4 avec six membres d’équipage, au sud-est de la capitale somalienne Mogadiscio, a annoncé la marine sri-lankaise.

Des commandos de la marine indienne ont arraisonné début janvier le navire battant pavillon libérien, le MV Lila Norfolk, après qu’il ait été pris dans une embuscade tendue par des pirates au large des côtes somaliennes. Les 21 membres de l’équipage, dont 15 citoyens indiens, ont été secourus.

En décembre, des pirates ont saisi le MV Ruen, battant pavillon maltais, et ses 18 membres d’équipage.

Les routes maritimes mondiales ont été perturbées par les tensions en mer Rouge, où les rebelles Houthis du Yémen se sont engagés à poursuivre leurs attaques contre les navires commerciaux qui, selon eux, sont des représailles à la guerre israélienne à Gaza.

Les grandes compagnies maritimes ont été contraintes d’envoyer des cargos sur une route beaucoup plus longue autour de l’Afrique australe, ce qui fait grimper les coûts du transport maritime mondial.