Un tribunal de Madagascar a condamné cinq personnes pour avoir comploté un coup d’État dans la nation de l’océan Indien.
Les accusés, dont deux ressortissants français, faisaient partie d’un groupe de 20 personnes accusées d’avoir tenté d’assassiner le président Andry Rajoelina en juillet.
Le ressortissant franco-malgache Paul Rafanoharana et son épouse Voahangy Andrianandrianina ont été reconnus coupables de charges supplémentaires pour possession d’armes illégales.
La défense n’est pas convaincue et envisage de faire appel.
« Si nous sommes d’accord, nous n’irons pas au tribunal. Si nous allons à la Cour suprême, c’est parce que nous ne sommes pas d’accord. Parce que je vous dis, je le répète, quand le parquet a-t-il produit des preuves pour condamner ces personnes ? » , a demandé Willy Razafinjatovo, l’avocat de Paul Rafanoharana.
Chan Fa, défenseur de Philippe François a ajouté :
« Le verdict est assez injuste par rapport à tout ce que nous avons vu sur le déroulement de la procédure, sur ce qui s’est passé avec les éléments qui étaient au dossier. Mon client Philippe méritait d’être acquitté », a dénoncé l’avocat.
Le procureur Arsène Rabe a déclaré que les cinq personnes condamnées vendredi appartenaient à « une organisation criminelle » cherchant à « commettre un attentat contre le président Rajoelina ».
Le procureur a annoncé que le complot avait été découvert « par des e-mails, des armes et de l’argent saisis » lors de divers raids.