L’équipage se cache alors que des « personnes armées » montent à bord d’un navire à destination de Bahreïn au large des côtes somaliennes

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L’équipage d’un navire battant pavillon libérien à destination de Bahreïn se cache des pirates qui sont montés à bord du navire au large des côtes somaliennes, selon une agence de sécurité maritime.

L’United Kingdom Maritime Trade Operations (UKMTO) et la société britannique de sécurité maritime Ambrey ont indiqué jeudi que le vraquier aurait été arraisonné par des « personnes armées » au sud-est d’Eyl, en Somalie.

Le navire était destiné au port de Khalifa bin Salman à Bahreïn, selon le communiqué d’Ambrey.

« Cinq à six personnes armées non autorisées sont montées à bord d’un navire marchand… à proximité d’Eyl », a indiqué l’UKMTO dans un avis ultérieur.

« L’équipage est rassemblé dans la citadelle », ajoute-t-il, faisant référence à la salle d’un navire réservée aux personnes à bord pour s’abriter en cas d’attaque.

L’UKMTO a également averti les autres navires que l’éclairage de navigation du navire « est limité et est probablement inférieur aux spécifications minimales de la réglementation anti-collision ».

L’incident survient au milieu d’une augmentation des attaques de pirates et d’un accord présumé entre Al Shabab et des pirates somaliens opérant au large des côtes du pays, selon lequel le groupe militant fournirait une protection en échange d’une rançon pour le navire.

Le groupe n’a pas encore officiellement confirmé l’accord, mais il a menacé de mettre fin à l’accalmie des attaques de pirates. Il recevrait 30 pour cent du produit de la rançon.

En décembre, des pirates ont saisi le MV Ruen et ses 18 membres d’équipage.

Les compagnies maritimes, dont le géant mondial Maersk, ont suspendu ou déconseillé aux navires de transiter par la mer Rouge dans un contexte d’attaques croissantes des Houthis, le groupe militant attaquant des navires militaires et commerciaux soupçonnés d’être israéliens ou se rendant en Israël.

Les navires passeront plutôt par le cap de Bonne-Espérance, ce qui pourrait entraîner une augmentation du trafic au large des côtes somaliennes.

Les attaques des Houthis, alliés du Hamas, contre Israël, ont conduit les États-Unis à envoyer des navires de guerre supplémentaires dans la région et à établir une force opérationnelle maritime conjointe.

Jeudi, les Houthis ont tiré un drone sur un navire commercial américain en mer Rouge, la dernière d’une série d’attaques contre des navires militaires et commerciaux américains.

Washington a déclaré que le missile n’avait pas atterri à proximité du navire et a confirmé qu’aucun membre de la marine américaine ne se trouvait à bord de navires commerciaux américains dans la zone.