L’Egypte annonce le premier vol direct du Caire à Port-Soudan

La compagnie nationale égyptienne EgyptAir assurera son premier vol direct du Caire à Port-Soudan à partir de vendredi, a annoncé mardi le ministère égyptien de l’Aviation civile.

Cette décision intervient après que les autorités soudanaises ont rouvert l’espace aérien dans le secteur oriental du pays, après l’avoir entièrement fermé après le déclenchement de la guerre le 15 avril.

L’aéroport international de Khartoum a fait des exceptions pour les vols humanitaires et d’évacuation, sous réserve de l’obtention des autorisations appropriées par les autorités compétentes.

La guerre entre le chef de l’armée, le général Abdel Fattah Al Burhan, et son ancien adjoint, le général Mohamed Dagalo, commandant de RSF, a fait au moins 3 900 morts, selon une estimation prudente, et environ 3,5 millions de déplacés.

Le chef de l’armée soudanaise est rentré chez lui mardi après s’être rendu en Égypte pour son premier voyage à l’étranger depuis le début des combats, les dernières violences ayant tué des dizaines de civils dans le Darfour ravagé par les combats.

Alors que M. Al Burhan se rendait pour des entretiens avec le président égyptien Abdel Fattah El Sisi, un allié clé, des médecins et des témoins ont déclaré que 39 civils avaient été tués, pour la plupart des femmes et des enfants, dans le bombardement de Nyala, la capitale de l’État du Darfour du Sud, où les combats entre l’armée et l’armée ont été tués. Les forces paramilitaires se sont intensifiées.

Lors de son bref voyage en Égypte, M. Al Burhan a déclaré que ses forces étaient confrontées à « des groupes rebelles qui ont commis des crimes de guerre dans leur tentative de prendre le pouvoir ».

Les pays occidentaux ont accusé les paramilitaires et les milices alliées de meurtres fondés sur l’appartenance ethnique et la Cour pénale internationale a ouvert une nouvelle enquête sur des crimes de guerre présumés.

L’armée a également été accusée d’abus, notamment d’une frappe aérienne du 8 juillet qui a tué environ deux douzaines de civils.

Le bureau de M. El Sisi a déclaré qu’il avait « réaffirmé la position ferme de l’Égypte aux côtés du Soudan et en soutenant sa sécurité, sa stabilité et son intégrité territoriale » au cours de la réunion.